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Plein la gueule

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25 mai 2014

Bonne Fête

Même
si je suis morte
depuis trois ans

Nightflowers VIby ElenaHelfrecht

L'occasion est trop forte
pour te dire
que je t'aime
toujours
Maman...
Jalan, Plus fort que l'Amor

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12 janvier 2014

Mercredi

Je suis

le plus heureux

des pères

ou presque

Mercredi

j'espère

non non

Mercredi

promis

 

the_package_by_creative26-d34afkh

Je suis

le plus heureux

des pères

ou presque

Mercredi

qu'il pleuve

même

en trombe

j'irai sur ta tombe

te fleurir

ma chérie...

Jalan, Ou presque...

3 janvier 2014

Bonne à nier

On ne souhaite jamais
Bonne Année
à un père désenfanté

On lui dit
plutôt
Va crever
Nous fais pas chier
Va rejoindre
ta môme jolie
qu'est déjà clamsée

young_girl_found_dead_by_leckmeam

On ne souhaite jamais
Bonne Année
à un père endeuillé
et puis d'ailleurs
ça ne pourrait porter
que malheur
et des malheurs
on en a déjà
bien assez
 
On ne souhaite jamais
Bonne Année
au père d'un enfant mort
on lui dit
c'est qu'un mauvais sort
mais du moment
qu'il ne va pas
nous le jeter
ça va encore
on peut tolérer

On ne souhaite jamais
Bonne Année
à un père
entristé
ça ne sert à rien
et c'est dépassé...
Jalan, Insidieux le vœu
Ce texte n'est pas qu'une fiction
même si elle est plutôt proche de la réalité
il est demandé au lecteur de bien vouloir ne pas s'en offenser...

22 octobre 2011

Des chateaux à la pelle

 

ô oui je me rappelle
quand tu œuvrais
à tes pâtés
avec ton seau
tes râteaux
et que de tout ton zèle
tu érigeais
des châteaux
des palais à la pelle
puis des gâteaux en sablés
sur ma tête atterrée.

Mais la marée
a tout emporté
les donjons
les tourelles
et même le pont levis
laissant aux poissons
de belles citadelles
aux princesses d'utopies.
 

Julia - Belgique mai 1994


Comme dans un coquillage
où depuis ton âme erre
j'entends chanter le sillage
des sirènes éphémères...

A ma fille Julia,
(Le temps d'un enfant)
9 mois après

 


16 octobre 2011

Tiers en Taire

Une pimpante infirmière
de chez "Psy-tasse-idées"
m'a suavement déclaré
que j'en voulais
ouais ouais
à la terre toute entière,
bon dieu de con d'dieu
que je pouvais être odieux,

Shut_up_quietly_by_lorrainemd

alors qu'en fait, ma très chair,
jeu n'en vœux
qu'à mon sémillant dentier
de ne pouvoir mordre z-assez
tous cieux que j'aimerais faire terre.

Jalan², Tiers en taire ©

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11 octobre 2011

Ouf

Je n'existe pas.
Je ne me suis pas rencontré.

Trente heures à tout briser
que je suis en simili-milli-liberté
de cet hasch-paix
de ce lache-pet
de ce garde fous
où l'on se contrefout de tout
et de tout ce qui est outre.

Madness_by_Guto_Kun
Trente heures
à entendre encore hurler
leurs douloureuses existences
méthodiquement cataloguées
dans les faramineuse pharmacopée
d'insolentes indolentes urgences.

La folie n'est qu'ordinaire
disait Freud en s'astiquant le sigmoïde,
plus le monde geint
mieux encore il va à jeun
Plus le monde est à bout
plus l'immonde sera tabou.
 
Je n'existe plus
je ne m'étais jamais rencontré...

Ouf, Jalan²

28 septembre 2011

Tabou

Et puis d'abord

tout est tabou ,

Suggestible_notions_2_by_elbos

L' Amour, la Mort,

et tout ce qui va dans le trou.

Jalan, Ta boue m'en lyse

 

 

 

14 septembre 2011

Supplique à notre famille, à nos amis

Supplique à notre famille, à nos amis


My_blue_blue_eyes_by_niwaj 

Textes recopiés depuis les blogs :

 
Merci infiniment à leurs auteurs
d'avoir réussi à écrire ce que personne ne veut entendre, comprendre ou même écouter.

Supplique à notre famille, à nos amis 

1 an, 2 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans même nous séparent du départ de notre enfant et nous, parents en deuil, avons besoin des autres.

Child__s_eyes_by_domagojs

Bien que nous ne soyons pas faciles à vivre, nous aimerions rencontrer de la compréhension dans notre entourage ; nous avons besoin de soutien.
Voici, tirés de la lettre des Amis Compatissants du Québec, quelques-uns de nos souhaits :

  • Nous aimerions que vous n'ayez pas de réserve à prononcer le nom de notre enfant mort, à nous parler de lui. Il a vécu, il est important encore pour nous ; nous avons besoin d'entendre son nom et de parler de lui ; alors, ne détournez pas la conversation. Cela nous serait doux, cela nous ferait sentir sa mystérieuse présence.
  • Si nous sommes émus, que les larmes nous inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous nous avez blessés. C'est sa mort qui nous fait pleurer, il nous manque ! Merci à vous de nous avoir permis de pleurer, car, chaque fois, notre cœur guérit un peu plus.
  • Nous aimerions que vous n'essayiez pas d'oublier notre enfant, d'en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo, ses dessins et autres cadeaux qu'il vous a faits. Pour nous ce serait le faire mourir une seconde fois.
  • Être parent en deuil n'est pas contagieux ; ne vous éloignez pas de nous.
  • Nous aimerions que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes ; c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint ou d'un animal.
  • Ne comptez pas que dans un an nous serons guéris ; nous ne serons jamais, ni ex-mère, ni ex-père de notre enfant décédé, ni guéri. Nous apprendrons à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence.
  • Nous aurons des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que notre deuil est fini ou au contraire que nous avons besoin de soins psychiatriques.
  • Suriname_Child_by_twiggetteNe nous proposez ni médicaments ni alcool ; ce ne sont que des béquilles temporaires. Le seul moyen de traverser un deuil, c'est de le vivre. Il faut accepter de souffrir avant de guérir.
  • Nous espérons que vous admettrez nos réactions physiques dans le deuil. Peut-être allons-nous prendre ou perdre un peu de poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaques. Le deuil rend vulnérable, sujet aux maladies et aux accidents.
  • Sachez, aussi, que tout ce que nous faisons et que vous trouvez un peu fou est tout à fait normal pendant un deuil ; la dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de nous accepter dans l'état où nous sommes momentanément sans vous froisser.
  • Il est normal que la mort d'un enfant remette en question nos valeurs et nos croyances. Laisse-nous remettre notre religion en question et retrouver une nouvelle harmonie avec celle-ci sans nous culpabiliser.
  • Nous aimerions que vous compreniez que le deuil transforme une personne. Nous ne serons plus celle ou celui que noue étions avant la mort de notre enfant et nous ne le serons plus jamais. Si vous attendez que nous revenions comme avant vous serez toujours frustré. Nous devenons des personnes nouvelles avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations et de nouvelles croyances. Nous vous en prions, efforcez-vous de refaire
    connaissance avec nous ; peut-être nous apprécierez-vous de nouveau ?to_be_a_child_again_2_by_salemcat-d36ofqd

  • Le jour anniversaire de la naissance notre enfant et celui de son décès sont très difficiles à vivre pour nous, de même que les autres fêtes et les vacances. Nous aimerions qu'en ces occasions vous puissiez nous dire que vous pensez aussi à notre enfant. Quand nous sommes tranquilles et réservés, sachez que souvent nous pensons à lui ; alors, ne vous efforcez pas de nous divertir.

 

Les Parents en deuil ont besoin des autres

 

Cette page est destinée aux personnes qui connaissent des parents endeuillés ,en effet beaucoup ne savent pas toujours comment  nous aborder.
Si bien sur , chaque parent peut avoir des réactions différentes, en fonction de ce qu'il a vécu avec son enfant , nous sommes tous d'accord au niveau de notre association pour vous dire que ce que vous lirez ci-dessous , c'est ce que nous ressentons en général.
 

 

a_child__s_laughter____by_bur_che-d491ol1un peu de psychologie

La perte d'un enfant

On a le sentiment de vivre une expérience tellement effroyable, elle est  indicible parce que personne ne pourra jamais la comprendre.
La mort d'un enfant est en effet l'expérience la plus terrible que peuvent vivre des parents. Une épreuve qui atteint la chair de leur chair, contre l'ordre chronologique du temps et des générations

(« c'était à moi de partir »), et sur laquelle on a du mal à mettre des mots. Et ils ont le sentiment qu'ils ne pourront jamais la partager avec d'autres, y compris, souvent, avec ceux qui leur sont proches.

Et «  les autres », de leur côté, n'osent pas leur en parler.
La mort de l'enfant reste un tabou très fort, qui conduit à l'isolement des parents, D'un côté, ce sont les parents eux-mêmes qui s'isolent : pris dans un mouvement de culpabilité, ils s'auto sanctionnent en se refusant au monde, en évitant d'entrer en contact avec l'entourage.

On vit dans une société qui ne sait pas manier les mots du chagrin
Et il est impudique de le faire. Passé le choc du début, les parents en deuil son amenés très vite, sous la pression sociale, à ne plus pouvoir en parler. On leur demande de faire le deuil le plus vite possible. Or, le deuil d'un enfant c'est très long, beaucoup plus long que ce que la société imagine.»

Ce dont souffrent les parents, en plus de l'absence, c'est de ce silence, car ils ont très peur que leur enfant soit oublié. « L'entourage ne mesure pas ce que vivent au quotidien ces parents, dans quel état d'épuisement physique et psychologique ils sont. Les parents en deuil soulèvent l'Himalaya tous les matins. Au bout d'un an ou deux, la plupart, commencent à peine à sortir du choc.  Faire le deuil d'un enfant, c'est long, très long,Tongue_by_lord_phillock
 On est agité par des sentiments très complexes : on s'attend à n'éprouver que du chagrin, mais derrière le paravent du chagrin il y a la colère, et derrière encore la culpabilité (c'est de ma faute, je n'ai pas su protéger mon enfant) Ces émotions, il faut que les parents en deuil aient le temps de les repérer , de les vivre, de les traverser. Il s'agit d'un travail lent et difficile. 
On a le sentiment au début qu'on ne s'en remettra jamais. On s'aperçoit qu'en fait on ne veut pas s'en remettre parce qu'on a peur d'oublier. Or, faire son deuil,  ce n'est pas oublier, c'est s'apercevoir qu'on peut parler de son enfant autrement que dans les larmes, c'est se remémorer tout ce qu'on a vécu avec lui pour reconstruire l'héritage qu'il nous laisse.  Il ne s'agit pas non plus de se consoler . Quand on perd un enfant, on est inconsolable (on peut apporter son soutien à la personne, mais il faut lui garder son espace où elle est inconsolable)
Les parents qui traversent cette épreuve ne seront jamais plus « comme avant » : ils changent leur échelle de valeurs, leur façon de voir les choses, ils ont besoin d'expérience fortes, authentiques, les sorties purement sociales deviennent insupportables. Certains sont amenés à quitter leurs amis. Beaucoup changent d'activité, de métier.

 

 

 

Quelques pistes pour aider la personne en deuil

 

Le principal moyen d'aider une personne endeuillée, c'est de l'écouter. Les paroles d'encouragement ou les conseils sont souvent perçus comme inutiles ou même blessants. En effet, nos mots sont parfois maladroits pour exprimer notre pensée ou pour dire à l'autre que l'on est sensible à l'intensité de sa peine. On est souvent mieux d'admettre qu'on ne sait pas quoi dire, qu'on est mal à l'aise parce qu'on devine un peu à quel point on serait soi-même bouleversé dans une telle situation. Les comportements les plus appropriés et les plus appréciés sont habituellement de se montrer disponible, d'être à l'écoute des émotions de l'endeuillé, de savoir respecter son silence.

Moon_Child_by_FireyKitsuneIl faut éviter les phrases toutes faites et les conseils tels :

"Tu peux avoir d'autres enfants"

"Tu es jeune, tu peux te remarier"

"Il est bien mieux mort que d'être resté légume"

"Tu vas sortir grandi de cette épreuve"

Ces phrases ne sont pas nécessairement fausses, mais elles ne sont pas aidantes. C'est la personne endeuillée elle-même qui peut trouver les aspects moins pires de sa situation. Cela fâche l'endeuillé de se faire dire qu'il est chanceux dans sa malchance ou qu'il n'a qu'à tourner la page. Il se sent alors incompris et cherchera à éviter les personnes qui lui manifestent peu de compassion.

Les gens en deuil ont besoin d'être entourés, mais ils ne recherchent pas le même genre de relations sociales qu'auparavant. Ils se sentent souvent isolés et trouvent que les relations avec leurs proches sont plus difficiles. En effet, ils ont besoin des autres, mais il ne faut pas s'attendre à les retrouver comme ils étaient avant le décès à cause de la tristesse du deuil. Souvent, dans les premières semaines après le décès, les endeuillés sont bien entourés par leurs proches. Après quelque temps, ceux-ci s'éloignent parce que pour eux, la vie reprend son cours normal. Mais pour les endeuillés, la vie n'est plus, et ne sera plus jamais la même.child_by_fabiii

On croit parfois qu'il vaut mieux ne pas parler du disparu pour ne pas attrister les endeuillés en leur rappelant leur perte. C'est oublier à quel point leurs pensées sont habitées par le disparu. Plusieurs endeuillés souhaitent en parler, d'autres ne se sentent pas capables ou ne désirent pas le faire. Il faut respecter les besoins de chacun. Cependant, il est important de ne pas changer de sujet quand l'endeuillé parle du décédé. En effet, les endeuillés ont souvent l'impression de renier l'être cher en évitant de parler de lui. Ils vivent cela comme une "conspiration du silence". Il importe de tenir compte de leurs désirs à ce sujet.

Ils ont parfois besoin de dire et de redire les mêmes choses longtemps : leur attachement à la personne décédée, l'histoire de ce qui s'est passé, les difficultés qu'ils vivent, le vide qu'ils ressentent. Souvent, après un certain temps, ils ont l'impression que leurs proches ne veulent plus les entendre. Les endeuillés souffrent alors de solitude, d'isolement et d'incompréhension alors qu'ils auraient besoin d'être entourés et respectés dans leur cheminement.

Parfois les endeuillés éprouvent une certaine envie face au bonheur des autres et évitent les rencontres avec des personnes qui leur rappellent ce qu'ils ont perdu. Ainsi, une femme, après le décès de son conjoint, peut éviter les gens qui sont en couple ou encore des parents, après le décès d'un enfant, peuvent s'éloigner de proches qui ont des enfants du même âge.

flower_child_by_meanderingthoughtsIl ne faut pas s'offusquer de cette attitude des endeuillés et il faut être capable de leur offrir à nouveau plus tard de l'écoute, une sortie, une invitation parce qu'ils cheminent et que leurs besoins changent. Ceux qui trouvent des personnes attentives, compréhensives, disponibles et tolérantes en sont très reconnaissants et disent à quel point cela les aide à vivre leur deuil.

Les endeuillés apprécient aussi une aide concrète comme apporter un repas, garder les enfants, faire les petites tâches ménagères qu'ils n'ont pas toujours le courage de faire.

Il faut se rappeler que l'attitude et le comportement sont plus importants que les paroles pour transmettre à la personne endeuillée l'expression de notre sensibilité à sa peine et notre disponibilité à l'écouter et à l'accompagner sur ce long chemin du deuil. C'est un processus long et exigeant, mais il faut prendre le temps nécessaire pour le vivre. C'est une condition essentielle à la guérison du coeur blessé par le décès d'une personne aimée.

 

 

 

Supplique aux amis et familles de parents endeuillés

Un texte tellement vrai ... J'avais envie de le partager avec vous ... Trop de gens nous ont fui, nous ont laissé, parce que la mort d'un enfant fait mal, dérange et blesse. Ce silence là, cette non-présence accentue la douleur, et cette atroce violence du vide qu'il nous faut affronter chaque jour. Cette façon de nous laisser, elle est si injuste. Nous sommes comme deux enfants seuls sans caillou dans la poche pour retrouver notre chemin.S'il vous plait, ne croyez pas "qu'avec le temps, ça passera". Nous sommes parents d'un enfant mort à jamais. La vie continue, mais ne nous oubliez pas ... Nous avons tant besoin de vous pour avancer et nous reconstruire. Merci à ceux qui sont restés... Je vous aime fort ... 

Supplique à notre famille, à nos amis. Encore et encore. Jusqu'à ce que vous compreniez enfin. Fix_You_by_islandtime

1 an, 2 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans même nous séparent du départ de notre enfant et nous, parents en deuil, avons besoin des autres. Bien que nous ne soyons pas faciles à vivre, nous aimerions rencontrer de la compréhension dans notre entourage ; nous avons besoin de soutien

Voici, tirés de la lettre des Amis Compatissants du Québec, quelques-uns de nos souhaits : 

Nous aimerions que vous n'ayez pas de réserve à prononcer le nom de notre enfant mort, à nous parler de lui. Il a vécu, il est important encore pour nous ; nous avons besoin d'entendre son nom et de parler de lui ; alors, ne détournez pas la conversation. Cela nous serait doux, cela nous ferait sentir sa mystérieuse présence. 

* Si nous sommes émus, que les larmes nous inondent le visage quand vous évoquez son souvenir, soyez sûr que ce n'est pas parce que vous nous avez blessé. C'est sa mort qui nous fait pleurer, il nous manque ! Merci à vous de nous avoir permis de pleurer, car, chaque fois, notre cœur guérit un peu plus. 

tears_by_john_pecko
* Nous aimerions que vous n'essayiez pas d'oublier notre enfant, d'en effacer le souvenir chez vous en éliminant sa photo, ses dessins et autres cadeaux qu'il vous a faits ou que vous lui avez faits. Pour nous ce serait le faire mourir une seconde fois

* Être parent en deuil n'est pas contagieux ; ne vous éloignez pas de nous. 

* Nous aimerions que vous sachiez que la perte d'un enfant est différente de toutes les autres pertes ; c'est la pire des tragédies. Ne la comparez pas à la perte d'un parent, d'un conjoint ou d'un animal. 

* Ne comptez pas que dans un an nous serons guéris ; nous ne serons jamais, ni ex-mère, ni ex-père de notre enfant décédé, ni guéri. Nous apprendrons à survivre à sa mort et à revivre malgré ou avec son absence. 

Nous aurons des hauts et des bas. Ne croyez pas trop vite que notre deuil est fini ou au contraire que nous avons besoin de soins psychiatriques. Sleeping_Beauty_by_PhotogenicChaos

* Ne nous proposez ni médicaments ni alcool ; ce ne sont que des béquilles temporaires. Le seul moyen de traverser un deuil, c'est de le vivre. Il faut accepter de souffrir avant de guérir. 

* Nous espérons que vous admettrez nos réactions physiques dans le deuil. Peut-être allons-nous prendre ou perdre un peu de poids, dormir comme une marmotte ou devenir insomniaques. Le deuil rend vulnérable, sujet aux maladies et aux accidents. 

* Sachez, aussi, que tout ce que nous faisons et que vous trouvez un peu fou est tout à fait normal pendant un deuil ; la dépression, la colère, la culpabilité, la frustration, le désespoir et la remise en question des croyances et des valeurs fondamentales sont des étapes du deuil d'un enfant. Essayez de nous accepter dans l'état où nous sommes momentanément sans vous froisser. 

nightmares in my dreams

* Il est normal que la mort d'un enfant remette en question nos valeurs et nos croyances. Laisse-nous remettre notre religion en question et retrouver une nouvelle harmonie avec celle-ci sans nous culpabiliser. 

* Nous aimerions que vous compreniez que le deuil transforme une personne. Nous ne serons plus celle ou celui que noue étions avant la mort de notre enfant et nous ne le serons plus jamais. Si vous attendez que nous revenions comme avant vous serez toujours frustré. Nous devenons des personnes nouvelles avec de nouvelles valeurs, de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations et de nouvelles croyances. Nous vous en prions, efforcez-vous de refaire connaissance avec nous ; peut-être nous apprécierez-vous de nouveau ? 

Le jour anniversaire de la naissance notre enfant et celui de son décès sont très difficiles à vivre pour nous, de même que les autres fêtes et les vacances. Nous aimerions qu'en ces occasions vous puissiez nous dire que vous pensez aussi à notre enfant. Quand nous sommes tranquilles et réservés, sachez que souvent nous pensons à lui ; alors, ne vous efforcez pas de nous divertir.

 Enchanted_by_prettyfreakjesper

Comme vous le comprendrez en parcourant ce blog,

on a enlevé la vie à mon unique enfant.

Cette enfant unique.

Ma fille chérie de 20 ans.

Ce janvier 2011.

Ainsi qu'à son si joyeux fiancé de 21 ans.

J'ai choisi d'éditer ces textes car ils expriment parfaitement colère, douleur et frustration

que ressentent des parents endeuillés.

 

J'ai juste ajouté quelques photos d'enfants, de regards, de vies, d'immortalité.

Jalan, mon nom d'auteur sur ce blog, signifie : Route, Chemin ( en indonésien).

Jalan Jalan c'est donc se promener, prendre la route, vagabonder, partir...

13 septembre 2011

La vie Mal et Bien

C'est l'éternel affrontement du Bien et du Mal

Le Mal veut du mal au Bien
et le Bien croît faire bien mal au Mal

Alors le Mal demande "Eh bien ?"
et le Bien répond "M'aime pas mal !"


La morale ?

Tout est Bien qui finit Mal ?

Que quand on a vraiment mal tout nous hait
Bien égal ?
Boxing the Death


Et si parfois le Bien écoute ce que le Mal a dit
il se rappelle en corps que la vie m'allait bien


On sait que ça fait tellement de bien
de faire du mal
mais ne devrait-on pas mal
d'essayer d'Enfer du Bien ?




Puisque l'ultime Morale
sait que la Mort
hale
toutes formes
de Mal ou de Bien


...



Alors le Mal dit au Bien :
"Sois Mien car je suis ton Bal..."





La vie Mal et Bien ©
A la 4ème Chimio de Dany - 13 septembre 2011
11 septembre 2011

Lettre à l'assassin de ma fille

Eux aussi,
ils aimaient la mer.
Maintenant 
et pour toujours
ils sont tous les deux en terre.

A neuf tombes
l’un de l’autre.
Deux bombes
Deux apôtres.

Allée Neuf.
Aux Ifs.
Comme une griffe
une gifle
une mornifle.

Aux Ifs
Comme définitif.


Allée Neuf.
Un jeune mec.
Une jeune meuf.
Deux fruits secs.
Notre fille de 20 ans.
Notre gendre de 21 ans.

Julia et Valentin en Tunisie (FILEminimizer)

Pour nous,
c’est tous les jours
le 11 septembre.

Nous aussi,
nous avions deux tours.
Deux vies.
Splendides
géantes
élégantes
dressées vers le ciel
défiant les vents.
Défiant le fiel.

Mais le ciel
nous les a brisées
explosées
fracassées
exterminées


Et aujourd’hui,
comme chaque jour,
le présent
est un chaos
un néant
Ground Zero.

232
'jours'
comme
Rêver
Ressasser
Tracer là mon nom à l’écart
Nier est en effet serein ; lieu cerné en recueil

Dans n’importe quel sens,
dextrogyre,
sinistrogyre,
nos vies n’ont désormais plus aucun sens.
Xanax.
Elle.
L'âme des uns jamais n'use de mal.


Julia
Valentin
Fracas
Chagrin


Bien à vous,

Famille Landreloup
 
Jalan², Lettre à l'assassin de ma fille - 11 septembre 2011 © 
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